Virus d'Epstein-Barr

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Médecin qui palpe la gorge d'un patient

Le virus d’Epstein-Barr est l’un des agents pathogènes responsables de la mononucléose infectieuse. Cette infection touche les enfants ou les adultes et provoque un certain nombre de symptômes caractéristiques, dominés par une fatigue intense et persistante. Diagnostiquée grâce à un test spécifique, l’infection par le virus d’Epstein-Barr est sans gravité chez les personnes en bonne santé, mais peut entraîner des risques de complications graves chez les sujets immunodéprimés.

Qu'est-ce que le virus d'Epstein-Barr ?

Le virus d’Epstein-Barr est un virus de la famille des herpès virus, présent dans tous les pays du monde. Il touche le plus souvent les enfants dans les premières années de la vie et ne donnent alors aucun symptôme particulier. Lorsque le virus infecte tardivement un adulte, il peut dans la moitié des cas entraîner une mononucléose infectieuse.

Bon à savoir : la mononucléose infectieuse peut être due au virus Epstein-Barr, mais aussi à d’autres virus (le cytomégalovirus ou le VIH) ou à un parasite (Toxoplasma gondii, responsable de la toxoplasmose).

Le virus Epstein-Barr est transmis par la salive. Il infecte les cellules qui recouvrent le pharynx et les glandes salivaires, mais aussi certains globules blancs. L’infection de ces globules blancs est à l’origine d’une réaction immunitaire importante qui provoque le syndrome mononucléosique. Le virus peut alors rester en dormance plusieurs années dans les globules blancs infectés. Chez les personnes immunodéprimées, le virus en dormance peut se réactiver et entraîner à moyen/long terme le développement de certains cancers.

Symptômes de l’infection par le virus Epstein-Barr

Chez l’enfant, l’infection par le virus Epstein-Barr passe le plus souvent inaperçue car elle ne provoque aucun symptômes particulier. Chez l’adulte non infecté au cours de l’enfance, l’infection peut entraîner une mononucléose infectieuse, caractérisée par différents symptômes :

  • une fièvre ;
  • une fatigue importante ;
  • une angine parfois persistante au-delà de la durée normale d’une angine ;
  • des adénopathies (gonflement et durcissement des ganglions) ;
  • une splénomégalie (augmentation anormale du volume de la rate).

Chez les adultes immunodéprimés (personnes infectées par le VIH, patients transplantés, patients atteints de certains déficits immunitaires chroniques), le virus d’Esptein-Barr, en dormance dans les globules blancs, peut se réactiver et provoquer le développement de certains cancers :

Bon à savoir : ces cancers peuvent également survenir chez des personnes sans immunodépression, au sein de certaines ethnies dans le monde.

Diagnostic de l’infection par le virus Epstein-Barr

Le diagnostic de l’infection par le virus Epstein-Barr repose sur 2 aspects :

  • La mise en évidence de la présence du virus consiste à détecter le matériel génétique du virus dans le sang par des techniques de biologie moléculaire. Cette détection n’est pas effectuée dans le cadre du diagnostic de la mononucléose infectieuse. Elle est réservée aux patients immunodéprimés, en particulier aux patients qui viennent de subir une greffe.  
  • La recherche d’anticorps synthétisés par l’organisme contre le virus correspond à la recherche de différents anticorps présents dans le sang. Ces anticorps reconnaissent spécifiquement certaines protéines du virus et témoignent de la réaction immunitaire du patient face à l’infection par le virus.

Bon à savoir : le MNI-test est un test spécifique de diagnostic de la mononucléose infectieuse. Il consiste à doser des anticorps spécifiques dans le sang du patient. Ce test est efficace, même s’il reste souvent peu sensible.

Traitement de l’infection par le virus Epstein-Barr

Chez les personnes en bonne santé, l’infection par le virus Epstein-Barr et la mononucléose infectieuse régressent spontanément en quelques jours ou semaines. Des traitements peuvent être prescrits pour soulager les symptômes du patient :

La prescription de corticoïdes n’est réservée qu’aux formes compliquées et rares de l’infection (réaction inflammatoire intense, analyses sanguines fortement perturbées, atteinte grave de la rate). Par ailleurs, en cas d'angine aiguë entraînant des troubles respiratoires, une amygdalectomie est recommandée.

À noter : quelques médicaments antiviraux peuvent limiter la multiplication du virus dans l’organisme. Ces médicaments ne sont pas prescrits chez les sujets en bonne santé, mais uniquement chez les personnes souffrant d’une immunodépression pour limiter le risque d'évolution vers les pathologies cancéreuses.

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